Un été dans la vallée de Chamonix

Comme presque chaque été depuis une dizaine d'années, nous avons passé nos vacances familiales en montagne. Nous avons choisi la vallée de Chamonix pour ce cru 2022. Nos enfants étant devenu ados et ayant une certaine expérience en haute-montagne, nous voulions leur faire découvrir la "Mecque" en matière d'alpinisme et escalade.

L'avantage de cette vallée est l'accès rapide à la haute-altitude en empruntant de temps en temps quelques remontés mécaniques qui réduisent considérablement les marches d'approche ce qui permet d'aborder des voies inédites avec une marge de sécurité plus importante surtout en cas de fatigue ou mauvais temps. Comme fréquemment maintenant depuis quelques années, les canicules se répètent et rendent les conditions en montagne difficile. Les courses glaciaires envisagées étaient plus exposées (chutes de pierres, ponts de neige fragilisés, grosses crevasses, etc.), nous avons donc renoncé à nous engager dans une aventure incertaine et stressante pour nous focaliser sur de l'escalade, la randonnée, bivouac et courses rocheuses.

Un autre intérêt de la vallée de Chamonix (et non des moindres) est son réseau de transport en commun accessible gratuitement à tous les porteurs de la "Carte d'Hôte". Les bus 1, 2, V2 et le TER Servoz - Vallorcine desservent l'ensemble des départs de randonnées, sites d'escalade, ainsi que les télécabines. Il n'y a donc aucune raison de ne pas en profiter moyennant une bonne organisation pour être en phase avec les horaires des bus. Au cours de ce séjour, nous n'avons utilisé la voiture que deux fois pour joindre deux départs non desservis depuis notre camp de base situé à Argentière.

Je n'étais pas retourné à Chamonix depuis 2003 et force est de constater le changement. Beaucoup plus de rues piétonnes (ce n'est pas plus mal) et surtout on retrouve l'ensemble des grandes enseignes outdoor ! On ne peut donc être en rupture de matériels quel qu’il soit.

Le bilan de ces trois semaines est plutôt positif :

- 7 300 m de dénivelé (randonnées + alpinisme)

- Une centaine de kilomètres parcourus

- Trois demi-journées escalade (falaise de La Joux et via corda Damou)

- Une dizaine de randonnées

- Un bivouac

- Une sortie canyoning

- Une sortie alpinisme

Quelques unes de nos sorties :

Aiguillette d'Argentière depuis Argentière

Lacs de Chéserys depuis le Col des Montets

Belvédère de la Mer de Glace - Tête des Prapators depuis Les Chosalets

Bivouac aux Lacs de Chéresys : Boucle Lac Blanc - Lacs de Chéserys

Aiguille Pourrie depuis le col du Lac Cornu via le Col de la Glière et la Flégère

Vallon de Tré-les-Eaux par le ruisseau de la Meunière

Escalade sur la falaise de La Joux

Aiguille du Belvédère arête S (parcours partiel) - Cols des Dards depuis l'Index

Aiguillette des Posettes en boucle depuis Le Tour 

A la fin juillet, les conditions en haute-montagne étaient vraiment mauvaises. Certaines classiques mixtes habituellement étaient complètement déneigées (Arêtes à Laurence et des Cosmiques), dans d'autres cas, les accès par la vallée blanche à certaines voies étaient devenus complexes (Dent du Géant). Quant au glacier du Tour que nous avions prévu de parcourir pour réaliser l'ascension de Tête Blanche et Petite Fourche, il n'est que glace dans sa partie basse, le col du Tour étant lui-même équipé de cordes fixes. Le mois d'août sera compliqué pour les grimpeurs, et probablement pour le PGHM ...